La « substitution » : un concept efficace pour réduire les émissions ?
Canopée publie une note sur le concept de substitution carbone, un outil à manier avec précaution par la filière Forêt Bois.
Canopée publie une note sur le concept de substitution carbone, un outil à manier avec précaution par la filière Forêt Bois.
La substitution est un concept utile mais qui est parfois détourné de sa raison d’être par l’usage irraisonné des coefficients de substitution.
Dans le débat sur l’apport de la filière forêt-bois à la réduction des émissions, les pouvoirs publics ont placé au centre des débats l’utilisation de bois en substitution à des énergies ou des matériaux réputés plus émetteurs de carbone, pour justifier l’intérêt climatique d’une hausse de la récolte de bois.
Dans une note, Canopée analyse les limites de cette approche et souligne la complexité de l’évaluation des effets de substitution. Cette note rappelle également que l’effet de substitution ne peut être dissocié de l’impact direct de la séquestration de carbone en forêt.
Le concept de substitution fait appel à l’élaboration d’un scénario de référence dans lequel un matériau ou une énergie non-bois serait remplacé par son équivalent bois. Malgré l’impression donnée par la généralisation des coefficients de substitution, ceux-ci ne sont donc pas intrinsèques au bois mais ancrés dans un complexe jeu d’hypothèses. Les précautions à prendre sont donc nombreuses. Les deux scénarios, bois et non-bois doivent être évalués dans leur entièreté en incluant le devenir du puits forestier et pas seulement les émissions d’origine fossile.
