Bordeaux, le 7 juillet – Ce matin, quinze activistes de Canopée sont venus rapporter et déposer devant le siège de la coopérative forestière, Alliance Forêts Bois, un engin utilisé par l’entreprise pour raser une forêt dans la Vienne et la remplacer par une monoculture de pins. Cette pratique, loin d’être un cas isolé, est révélatrice de la stratégie de cette entreprise qu’elle refuse d’assumer publiquement comme le révèle notre enquête.
Les principaux éléments de ce rapport sont les suivants :
A plusieurs reprises, Canopée a sollicité Alliance Forêts Bois pour avoir des réponses précises sur son modèle d’entreprise et sur des chantiers controversés. En février 2023, l’entreprise s’est désistée, au dernier moment, d’un débat public organisé à Bordeaux. Plutôt que de répondre aux critiques, Alliance Forêts Bois essaie de les étouffer en communiquant sur ses engagements écologiques.
C’est pour placer l’entreprise face à ses responsabilités et à la réalité de ses chantiers que Canopée a décidé d’organiser la conférence de presse pour la publication de ce rapport devant son siège social et avec un engin ayant servi à la destruction d’une forêt semi-naturelle. Pour témoigner des conflits locaux que génèrent ces méthodes d’exploitation, Canopée a invité six représentants de collectifs locaux à s’exprimer.
Bruno Doucet, chargé de campagne à Canopée et responsable de cette enquête, explique : « De tous les côtés, les appels à réviser en profondeur notre politique forestière se multiplient. Les alertes citoyennes, les rapports scientifiques ou ceux des parlementaires s’accumulent et convergent vers la nécessité d’encadrer les coupes rases et de placer la biodiversité au cœur de la gestion forestière. De nombreux acteurs de la filière forêt-bois sont prêts. Le principal obstacle est aujourd’hui, l’entêtement d’Alliance Forêts Bois à défendre une sylviculture du passé ».